Mon enfant ne veut pas manger !

On a tous une meilleure amie, une belle-mère ou une collègue qui a un enfant qui mange merveilleusement bien , de tout, en quantités parfaites, pour qui le repas ne pose jamais de soucis, qui est toujours heureux d’être à table. Alors que, pour nous, parfois, c’est la galère !

A certaines périodes de la vie de bébé, les repas peuvent devenir difficiles. Il y a des bébés qui tout petit mangeaient extrêmement bien et qui, tout à coup, souvent vers l’âge de deux ans, vont refuser de manger soit en totalité soit de nombreux aliments(ou alors il l’accepte une fois sur deux!

Vous connaissez donc probablement le scénario habituel de “je lui ai concocté un super bon petit plat maison, j’y ai passé du temps , j’y ai mis tout mon amour, et mon enfant ne veut pas le manger”.  Ce scénario est assez frustrant. Vous pouvez alors soit lui donner ce qu’il a envie et accepte de manger, soit continuer à lui proposer les repas qu’il refuse, et faire face 30 min après le repas à un enfant qui a faim et qui réclame à manger. Ce qui est compliqué c’est qu’on se retrouve à cheval entre 2 mauvaises options. D’un côté, on n’a pas envie que son enfant ait faim, de l’autre on a envie qu’il mange sainement. Alors comment faire ?

 Vérifiez qu’il n’y ait pas de souci médical

En effet, des bébés peuvent rencontrer des soucis tel que le trouble de l’oralité. Ce trouble n’est pas toujours bien diagnostiqué chez l’enfant. Il se traduit par des vomissements, des écœurements, en association avec la prise d’un aliment. C’est généralement plutôt la texture que le goût qui leur pose un problème. Ce sont souvent des enfants qui vont avoir des difficultés avec des morceaux. Cependant, il ne faut pas confondre un enfant qui a toujours eu des purées et qui appréhende la nourriture en morceaux et un enfant qui présente un vrai trouble de l’oralité. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à en parler à son médecin qui vous orientera vers un orthophoniste ou autre praticien.

Soyez cools !

En tant que parents, on se met parfois beaucoup (trop) de pressions sur l’alimentation de nos enfants. On souhaite que notre enfant mange telles quantités de légumes/protéines/féculents/… par repas pour être sûrs qu’ils aient tout ce qu’il faut pour bien grandir. On peut vite rentrer alors dans une spirale anxiogène où l’on va stresser devant son enfant qui ne mange pas. Soyez sereins face à son alimentation, faites lui confiance

Continuez à proposer les aliments qu’il refuse, avec d’autres

Même si votre enfant les refuse, continuez de lui proposer régulièrement les aliments qu’il refuse, cuisinez les sous différentes formes, afin que votre enfant regoûte régulièrement, s’approprie les aliments, et qui sait, qu’il finisse par aimer ! Dans un même repas vous pouvez choisir d’avoir également un aliment qu’il apprécie.

Impliquez votre enfant

Pour que votre enfant mange, il faut aussi qu’il en ait envie. Vous pouvez impliquer votre enfant lorsque vous faites vos courses pour qu’il voit les légumes, les fruits, qu’il apprenne, qu’il sente, qu’il regarde, qu’il vous aide à les choisir et le mettre dans le caddie. Dès tout petit, vous pouvez également impliquer votre enfant lors de la préparation des repas : à l’aide d’une chaise ou d’une tour d’observation, préparez une partie du repas avec lui, en lui parlant, en lui expliquant ce que vous faites, et même en lui proposant de vous aider transvaser ou plus tard à couper des aliments (il y a des ustensiles adaptés aux tout petits)

Séparez les aliments dans l’assiette

Certains bébés n’aiment pas que les aliments se mélangent dans l’assiette. Vous pouvez proposer à votre enfant les mêmes aliments mais séparés dans l’assiette. Cela lui permettra de goûter chaque chose de manière individuelle, et de choisir ce qu’il veut manger

Evitez le chantage au dessert ou les félicitations

Il vaut mieux éviter de dire des phrases telles que “si tu manges tes légumes/ta viande tu auras un dessert”  ou “bravo tu as mangé tous tes légumes c’est bien”. On soutient son enfant mais sans récompense sur le fait de bien manger ses légumes car cela impliquerait que les légumes soient une obligation ou une fin pour obtenir un dessert, et non un plaisir. Il mange pour lui, et non pas pour nous faire plaisir ou pour avoir une récompense.

Ne diabolisez pas certains aliments

Il est préférable d’éviter de “labelliser” les aliments en tant que “bonne” ou “mauvaise” nourriture car cela peut créer des associations négatives sur l’alimentation, et potentiellement créer des troubles alimentaires. Mettre tous les aliments sur le même plan, en proposant à l’enfant de la nourriture saine et variée mais aussi occasionnellement des aliments plus riches tels que les gâteaux permettra à votre enfant d’avoir une relation saine avec l’alimentation et de comprendre l’importance de l’équilibre alimentaire.

Donnez l’exemple

Vous êtes un exemple pour votre enfant donc si vous même vous mangez de manière équilibrée, cela lui donnera les bases d’une alimentation saine et pourra lui donner envie de vous imiter

Finalement, se nourrir c’est un peu comme dormir. Chez les enfants, il vaut mieux les amener à prendre confiance en eux, gagner en autonomie et les faire aimer ces moments pour que, d’eux même, ils prennent plaisir à manger et à dormir.

Et vous, avez vous déjà rencontré des difficultés pour faire manger votre enfant? Comment avez vous surmonté cette période ?

Faîtes de beaux rêves !

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